Comme toute plante d’intérieur, les orchidées ont besoin de rempotage de temps en autre, notamment quand le terreau d’origine commence à se décomposer (les morceaux d’écorce paraissent mous au toucher), soit environ après 2 ou 3 ans de culture. Le meilleur moment pour le faire est juste avant ou au moment où l’orchidée commence un nouveau cycle de croissance, soit habituellement à la fin de l’hiver.
Si par contre votre orchidée est en boutons ou en fleurs à cette date, retardez le rempotage jusqu’après la floraison… ou encore, supprimez les tiges florales. La première étape est de vous procurer un substrat convenable.
Très peu d’orchidées peuvent pousser dans un terreau standard :
un substrat pour orchidées, souvent composé de morceaux d’écorce, de fibre de coco, de sphaigne, de perlite, de billes d’argile, de charbon de bois, etc., est nécessaire.
On peut trouver un substrat à orchidées dans toute bonne jardinerie, mais aussi lors des expositions d’orchidées et des réunions de société d’orchidophilie.
Contrairement à bien des plantes, il n’est pas toujours nécessaire de rempoter dans un pot plus gros, à moins que le
pot soit réellement plein de racines, surtout si c’est une orchidée monopodiale (à tige unique), comme le très populaire phalaenopsis.
Comme les orchidées sympodiales (à tiges multiplies ou à pseudobulbes) prennent de l’expansion horizontale en
vieillissant, oui, un pot plus grand sera peut-être nécessaire, à moins que vous ne préférez diviser la plante, ce qui aussi est possible.
Note qu’un pot de plastique est préférable à un pot de céramique ou de terre cuite.
Si vous utilisez le même pot, nettoyez-le bien avant de vous en servir de nouveau.
Rempotage d’un phalaenopsis
Comme la technique de rempotage varie un peu selon le type d’orchidée, concentrons-nous ici sur le phalaenopsis (Phalaenopsis),
qui composent environ 95% des orchidées vendues comme plantes d’intérieur.
La veille du rempotage, arrosez l’orchidée qui sera alors plus facile à enlever de son pot.
Faites aussi tremper le substrat dans un bol d’eau pour qu’il absorbe un peu d’humidité.
Laissez-le s’égoutter avant de commencer.
Sortez l’orchidée du pot en faisant attention de ne pas endommager ses racines.
Avec une baguette ou vos doigts, faites tomber le plus possible de l’ancien terreau, puis coupez au sécateur toute
racine morte, pourrie ou brisée (elle sera brune ou molle), désinfectant le sécateur avec de l’alcool à friction entre chaque coupe.
Enlevez aussi toute feuille jaunie et tige florale séchée. Vous pouvez rincer les racines à l’eau claire pour enlever toute saleté.
Il existe des pots conçus pour les orchidées, parfois en céramique avec des trous dans la paroi pour une meilleure oxygénation ou en plastique transparent, mais ils ne sont pas vraiment nécessaires.
Tout pot de culture muni de trous de drainage peut convenir.
Ajoutez un peu de substrat humide dans le fond du pot (aucune couche de drainage n’est nécessaire).
Centrez la plante dans le pot à la même hauteur qu’auparavant, répartissant bien les racines dans le pot, incluant les racines aériennes (celles qui poussaient à l’air) que vous pouvez désormais enterrer.
Maintenant ajoutez du substrat à travers les racines, poussant et tassant avec vos doigts pour que la plante soit solidement assise. Pour finir, vaporisez de l’eau sur le substrat.
Pendant les premières semaines, allez-y mollo avec les arrosages. Souvent une vaporisation quotidienne suffit.
Quand vous voyez des signes de reprise (habituellement après 2 ou 3 semaines), reprenez votre arrosage habituel.
Vous pouvez commencer à fertiliser l’orchidée fraîchement rempoté au bout d’un mois environ.